Le concile des arbres

concile

Dans un XIXe siècle improbable, baigné d’une ambiance Nouvelle-Angleterre à la Sleepy Hollow, deux enquêteurs spécialisés dans le paranormal tentent de comprendre pourquoi, dans un hôpital perdu en pleine forêt, des enfants disparaissent. Ils découvrent que, non loin de cette vieille bâtisse, il y a des siècles de cela, un massacre aurait eu lieu. Ces étranges disparitions seraient liées à ce lieu sacré et maudit…

Auteurs : Pierre Boisserie (scénario) Nicolas Bara (dessin)

Édition Dargaud (22/04/2016)

Pierre Boisserie est scénariste de bande dessinée, il a écrit La Croix des Cazenac dont le premier album est édité par Dargaud en 1999, une série mélant histoire de la première guerre mondiale et fantastique que Lhotseshar a bien apprécié. Il a également signé la série Dantès et Voyageur.

Nicolas Bara a participé à Le chant des Malpas en 2006.  Parallèlement à la BD, il réalise des décors et personnages pour des sociétés de jeux vidéo. Il fait également des illustrations et quelques couvertures pour d’autres sociétés.

Je lis peu de bande dessinée en général mais celle-ci a attiré mon regard. Je l’ai emprunté à la médiathèque de ma ville. Les couleurs et le dessin de la couverture sont attractifs et correspondent bien au thème de cette bande dessinée. Le concile des arbres a tenu ses promesse, sa lecture offre un sympathique moment.

L’univers proposé fait penser à celui de Tim Burton période Sleepy Hollow. L’histoire se déroule à l’époque victorienne. Le ministère public des affaires privées charge deux de ses agents d’enquêter sur une étrange affaire se passant dans un hôpital pour enfants où les patients semblent posséder pendant leur sommeil.  Le tandem d’enquêteurs se nomment  Casimir Dupré et Artémis d’Harcourt. Ils se complètent visiblement très bien et prennent vite l’affaire en main. Il n’y a pas de temps mort et tout s’enchaine très vite. C’est un one-shot et on a donc toutes les explications. L’intrique est assez classique mais elle se suit facilement et se tient.

L’ambiance de l’époque victorienne ressort bien grâce aux dessins des décors notamment et aux couleurs utilisées. Les dessins des arbres sont particulièrement bien réussis, l’aspect torturé ressort étonnamment bien. J’ai un peu moins aimé les personnages dont les traits sont parfois trop exagérés, surtout concernant les personnages masculins. L’héroïne est très attirante, comme souvent dans les bandes dessinées, et a la fâcheuse habitude de se promener les trois quarts du temps en corset très serré. Les dessins sont énergiques et mettent en valeur le côté rythmé du récit. Ils sont également très lisibles, ce qui rend facile la compréhension des événements. Les tons des planches sont assez sombres et profonds donnant une ambiance particulière aux décors.

Les références à la mythologie grecque sont assez nombreuses, avec le prénom de l’héroïne qui ressemble fortement à la déesse de la chasse mais aussi avec d’autres personnages secondaires. D’autres références mythologiques sont aussi présentes avec des druides et des dieux anciens, faisant un peu penser à Lovecraft.

Cette bande dessinée est un one shot mais pourrait très bien avoir une suite avec d’autres aventures des 2 détectives spécialisés en surnaturel. Son univers peut être amené à se développer un peu comme les feuilletons fantastiques rétros, ce qui permettrait d’en apprendre un peu plus sur les personnages également. En tout cas, je les retrouverais avec plaisir si c’était le cas.

Note:7.5/10

Célindanaé

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