Or et nuit-Mathieu Rivero

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“Des mille et une histoires que j’ai pu conter, aucune n’est aussi fabuleuse que celle que je m’apprête à te narrer.”

On y voyage de cités mortes en jardins luxuriants, de royaumes en déserts et de geôles en palais. On y croise djinns et ghûls, sultans et dragons, reines et démons, et les lignées maudites s’y affrontent autant que les passions se déchaînent. Vois-tu, elle recèle en son cœur une bien plus unique distinction. Cette histoire d’amour et de mort est vraie : je l’ai vécue. Parole de Shéhérazade.

Auteur: Mathieu Rivero

Genre: fantasy orientale

Éditeur : Les Moutons Électriques 2015

¤ Mon avis:

J’avais envie de lire ce roman depuis pas mal de temps et quand je l’ai enfin trouvé en médiathèque, j’ai sauté sur l’occasion de l’emprunter. Tout d’abord, je voudrais saluer le travail éditorial des Moutons électriques car l’objet livre est vraiment magnifique. C’est souvent le cas avec les ouvrages de cet éditeur mais là, je trouve la couverture vraiment soignée, cadrant avec le roman et le fait que l’intérieur des pages comporte un petit dessin oriental rend le livre encore plus beau.

Les romans de fantasy se situant en orient sont plutôt rares. On  connait tous les histoires des Mille et une nuits au moins de nom mais il est rare de voir un livre actuellement se situant dans cet univers pourtant très riche. Mathieu Rivero a pris le pari de situer son roman en orient et de prendre comme héroïne Shéhérazade et cela fonctionne plutôt bien. L’univers des contes des Mille et une nuits fonctionne tout à fait bien avec ce type de romans: on y retrouve des djinns, des dragons, des goules et de la magie. Tous ces éléments sont très bien réutilisés par l’auteur et s’intègrent parfaitement au récit pour donner un univers cohérent.

Le début du roman voit ainsi Shéhérazade, faite prisonnière, obligée d’avoir recours à ses talents de conteuse pour essayer de se tirer de ce mauvais pas. L’intrigue se situe après l’histoire connue des Mille et une nuits où elle s’était sortie d’une mort probable grâce à ses dons en matière de contes. Elle raconte alors au mystérieux bandit Tarik qui l’a enlevée, l’histoire de Azi de la lignée du sultan-dragon qui règne sur Yazad et de son amitié avec Abû, le prince de Babylone. Les deux récits sont alors racontés en parallèle: le conte de Shéhérazade et l’histoire de sa captivité avec Tarik. C’est là que le bas blesse. Le conte de Shéhérazade est trop souvent entrecoupé par ce qui arrive à l’héroïne et cela gêne pour l’immersion dans le récit. De plus, les 2 récits se rejoignent de manière un peu arbitraire à mon goût.

Les personnages sont bien travaillés et intéressants, ils ont chacun un caractère différent et on prend plaisir à suivre leurs aventures. Ils sont assez nombreux et j’avoue m’être un peu perdue avec les noms des personnages au départ. L’esprit des contes orientaux est très bien respectés dans le travail qui a été fait sur les personnages. Le style de Mathieu Rivero est aussi très agréable à lire, il évoque parfaitement les paysages orientaux et permet de se plonger dans son univers.

J’ai donc passé un agréable moment avec ce roman qui nous transporte dans un univers original et bien construit avec des personnages attachants. J’aurais aimé que la trame narrative soit mieux construite, les constantes interruptions dans le récit principal m’ayant un peu dérangée. La fin est également un peu rapide à mon goût. Cependant, cela n’enlève rien aux qualités du roman et je lirais avec plaisir d’autres ouvrages de l’auteur.

Note: 7/10

Célindanaé

Autres avis: AelinelSalveena, BlackWolf

challenge-francofou-300x300 Cette chronique fait partie du challenge francofou.

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