EOS-G. D. Arthur

Inspiré par les espoirs d’une république refondée, Eos, un jeune homme amoureux et rebelle, aime vivre l’instant présent. Son utopie en marche ? Une petite colonie, le Val-de-la-lune, qui oscille entre durs travaux et fêtes chaleureuses, jusqu’au soir maudit où elle est sauvagement attaquée par des créatures monstrueuses, réputées disparues depuis longtemps… Eos se révèle alors un combattant sans pitié, au grand dam de ses compagnons et de ses amours. Mais il est loin de se douter qu’il va rencontrer, ce jour-là, son destin.

Genre:fantasy             Éditions Mnémos avril 2016                        314 pages            Auteur : G.D. Arthur

Mon avis :

J’avais pas mal entendu parler de ce livre à sa sortie et aux Imaginales j’avais assisté à une conférence avec l’auteur où le livre était pas mal mis en avant: elle portait sur le thème:affrontements sanglants, héros brutaux, femmes soumises…La fantasy est-elle toujours réac? Les auteurs présents étaient : Fabien Cerutti, Gabriel Katz, Jean-Philippe Jaworski et G.D. Arthur. Le roman semblait donc prometteur et quelle ne fut pas ma déception en le lisant. Visiblement, ce roman a souvent des avis tranchés soit on aime soit pas du tout. Je suis d’ailleurs désolée  que ma dernière chronique pour le challenge de Xapur soit sur un livre que j’ai si peu aimé. Je n’aime pas vraiment descendre un livre mais tant qu’à faire puisque j’ai passé du temps à le lire et que c’est vraiment une grande déception autant dire ce que j’en ai pensé (ceci est un vaste débat).

La principale chose qui m’a gêné dans ce roman est le style de l’auteur. J’ai eu beaucoup de mal à le lire et cela m’a empêché de rentrer dans l’histoire. Le style se veut poétique mais là c’est trop. Il y a énormément de phrases sans verbe à la façon d’un scénario de cinéma. Cela n’apporte pas grand chose à part de la lourdeur. Ensuite, le mélange de style qui se veut poétique avec beaucoup de termes grossiers fait un peu bizarre. Je n’ai rien spécialement contre la grossièreté si elle est justifiée dans un livre mais de là à dire 50 fois « chier », il y a quand même un pas.

L’univers du roman a l’air d’avoir du potentiel mais il n’est pas beaucoup exploité dans ce tome. La suite du roman doit paraitre dans peu de temps. Elle apportera peut être plus d’informations. Pour l’instant, on sait peu de choses, l’auteur voulant certainement garder une part de mystères pour la suite. Cependant, j’aurai aimé en savoir un peu plus pour apporter de la cohérence au récit et ainsi mieux m’imprégner de l’histoire et éviter le côté brouillon du récit. On a l’impression que certains éléments apparaissent comme catapultés puis on n’en sait pas plus.

Les personnages sont assez nombreux dans le roman puisqu’on nous conte l’histoire d’un groupe de colons qui décide de quitter la ville pour s’installer dans un petit val perdu. Parmi ces protagonistes se trouve Eos un orphelin vivant avec son oncle et la famille de celui-ci. Eos et son cousin sont amoureux de la même fille et on a affaire à l’éternel triangle amoureux, certes légèrement différent ici. On est souvent dans les pensées d’Eos et je dois avouer que je l’ai trouvé énervant. Il passe son temps à se plaindre ou à bouder, certes c’est un adolescent mais bon il est irritant et pas attachant, presque tête à claques. Les autres personnages, même s’ils sont à peine ébauchés, sont un peu plus intéressants et on aurait aimé en savoir plus sur eux.

J’ai dû me forcer à lire la fin du livre et il y a longtemps que je n’avais pas autant été déçue par un roman. Eos était annoncé par Mnémos comme un événement et je ne vois pas pourquoi. Surtout quand on connait la très bonne qualité des romans de l’éditeur d’habitude. Certes, on peut voir de l’originalité dans ce roman essayant d’apporter de la poésie dans un monde de brute mais pour cela il aurait fallu développer un  peu plus l’univers et rendre l’intrigue moins bancale, et aussi ne pas choisir un personnage principal prétentieux, arrogant et énervant. Enfin ce qui m’a le plus dérangé est le style qui m’a vraiment empêché d’entrer dans l’histoire avec des passages incompréhensibles, une succession de phrases sans verbes. Je ne lirais pas la suite, dommage des questions resteront sans réponse mais je n’aurai pas le courage.

Note:3/10

Célindanaé

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